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Follow on Google News | Rachid SEKAK: « L’expérience d’HSBC en Algérie est très positive ! »Interview de Rachid SEKAK A la tête de HSBC ALGERIA, ce banquier au parcours atypique nous parle de son expérience.
By: elmihani.com Je suis un « petit beur ». Je suis né en France et j’ai grandi en France. A l’âge de 18 ans, je suis rentré en Algérie où j’ai fait une partie de mes études supérieures à l’Université J’ai obtenu par la suite une bourse du gouvernement et je suis parti aux États-Unis pour préparer un MBA à l’Université J’ai démarré ma carrière professionnelle dans cette même université comme « teaching assistant » à la fois en recherche opérationnelle et en finance. Ensuite, je suis rentré en Algérie. J’ai été maitre-assistant à l’université En parallèle j’ai beaucoup travaillé à la création et au lancement d’une école supérieure de gestion (ISGP). Cette école anticipait, dès 1984, les réformes économiques et était plutôt orientée vers « l’Executive Education» (recyclage des cadres). J’ai rejoint la Banque Centrale au début des années 90 dans un premier temps comme conseiller du Gouverneur, puis j’ai été promu assez rapidement comme Secrétaire général du Conseil de la monnaie et du crédit, créé par la Loi «Monnaie et Crédit» de 1990. Ce conseil était à la fois le conseil d’administration de la Banque Centrale mais intervenait aussi pour les autorisations des investissements étrangers en Algérie. En 1992, je suis devenu directeur de la dette extérieure de l’Algérie avec notamment une participation très active aux opérations de rééchelonnement de dettes aussi bien au club de Paris qu’au club de Londres. Dans ce cadre, j’ai avec mes jeunes équipes, participé aux négociations et à la concrétisation des deux clubs de Paris et de Londres. En 1995, j’ai eu l’opportunité Suite à cette expérience, j’ai créé un cabinet de conseil et j’y ai travaillé pendant 3 ans j’ai fait du conseil toujours pas très loin du secteur bancaire. J’avais notamment le contrat de représentation en Algérie du Crédit Industriel et Commercial de France, le CIC. Et d’autres missions intéressantes comme un projet de création de banque en Mauritanie…etc. Ensuite, je suis retourné à l’UBAF devenue filiale du groupe Calyon pour m’occuper cette fois-ci de la zone Afrique. Je suis donc passé de Singapour, Hong Kong, Tokyo, Séoul, Jakarta à Ouagadougou, Ndjamena, Nouakchott, Bamako. C’était une autre culture, mais ça a été une expérience très enrichissante. En parallèle, je dirigeais le département négoce de la banque et son département énergie. Le négoce consistait au développement des relations avec tous les négociants notamment en «Soft commodities» Dans l’énergie, notre banque participait dans les syndications touchant des projets énergétiques. Une expérience merveilleuse qui m’a permis d’élargir le champ de mes connaissances techniques et ce à plus de 40 ans ! En 2006, je suis contacté par HSBC qui me propose l’opportunité Je suis donc entré à HSBC France. Nous avons travaillé pendant près d’une année sur le business plan et la demande d’agrément ( licence bancaire). Lorsque nous avons eu l’autorisation des Autorités locales, nous avons constitué une équipe de 5 collaborateurs de HSBC France : le COO, le directeur financier, le directeur de transactional banking, le directeur commercial et moi-même. Notre équipe est arrivée en Algérie le 28 Août 2007. Il nous a fallu absolument tout gérer, le volet logistique, pièce par pièce. Nous avons recruté les collaborateurs un par un, la banque a été ouverte au public un peu moins d’un an plus tard. Globalement, j’étais destiné à être professeur de fac et je me suis retrouvé banquier…avec un peu de regret, mais on ne contrôle pas son destin ! - Il y a quelques années le groupe HSBC a décidé de s’implanter en Algérie et d’y investir malgré les difficultés du marché ( bureaucratie, réglementation restrictive, tissu industriel hors hydrocarbures peu développé…etc.) Quel bilan faites-vous de ces années ? Dans quel état d’esprit êtes-vous aujourd’hui ? HSBC est la dernière banque à être arrivée en Algérie. Nous avons été précédés 10 ans avant par de nombreuses banques internationales, notamment la Société Générale, Citibank, BNP PARIBAS et ABC Bahreïn. Au départ, il y avait beaucoup d’appréhension de la part du groupe sur beaucoup de choses ; sur l’environnement institutionnel, sur la situation sécuritaire, sur la qualité de la ressource humaine… etc. Mais assez rapidement on a atteint le seuil de rentabilité et des taux de profits assez exceptionnels. Nous sommes passés du statut de forte appréhension au statut que je qualifierai de «la petite chérie » du Moyen-Orient. Aujourd’hui on est cité en exemple de ce qu’il faut faire sur un marché émergent et nous avons une croissance très forte. - Pourquoi ce choix de l’Algérie? Il y a d’abord les données macroéconomiques de base, c’est-à-dire, le PIB du Pays et ce que l’on appelle la « connectivity » ou l’ouverture sur le monde. L’Algérie de par son PIB important et au regard des flux importants de ses activités d’import et d’export était très bien positionnée. Aussi, l’Algérie est une économie émergente et HSBC est la banque des économies émergentes. Par émergente, Il y a le fait que l’économie va croitre et s’accélérer mais il y a aussi le fait qu’il y a des carences dans un certain nombre de choses comme les marchés, les produits, les services…etc. tout ceci représentaient pour notre groupe autant d’opportunité On est venu aussi parce que c’est, et ça l’était encore plus à l’époque, une économie sous-bancarisé L’expérience d’HSBC en Algérie est très positive! Au départ, une appréhension qui se transforme en une bonne surprise et on devient la petite chérie du Moyen-Orient. End
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